Love
Pierre Perret
Sujet de brevet blanc
I / Une chanson populaire 1- Ce texte apparaît comme une chanson. En effet, on trouve des strophes qui s’apparentent à des couplets. On ne peut pas dire qu’il y a des refrains au sens strict mais l’anaphore du prénom Lily sonne comme un leitmotiv dans ce texte. Par ailleurs, Les décasyllabes et les octosyllabes ont le bon compte de syllabes si on suit les règles du parler oral et non si l’on suit les règles de versifications classiques. Enfin, le rythme même de ce texte est musical, les sonorités le montrent également : assonances et allitérations sont légions ! Hormis l’anaphore déjà repérée, on a de nombreuses rimes suivies. . Enfin, le paratexte est tout à fait explicite : « paroles et musique » : plus de quoi hésiter ! 2- Le niveau de langue est globalement courant toutefois, on trouve de nombreuses marques d’oralité et des termes appartenant au registre de langue familier. « Elle s’est tapé les sales boulots » vers 17, les « gugus » vers 43 « foutent le feu aux autobus » vers 44, un « type » vers 47, de même l’absence de négation dans le vers 22 « elle se laissait plus prendre au piège » ou dans le vers 30 « On veut pas de ça chez nous » sont autant de marques de cette langue familière.
II / Un chant de révolte 3- Cette chanson dénonce la discrimination, le racisme contre les gens de couleurs : on parle d’émigrés vers 3, on dit qu’il faut « deux noires pour une blanche » vers 9, « « qu’on ne recevait que des blancs » vers 15. On appelle cette jeune fille « Blanche-neige » par antiphrase pour se moquer d’elle vers 21 ou bien, pour finir l’épisode français « on ne vaut pas de ça chez nous » vers 30. 4- L’expression « de leur plein gré » signifie volontairement. Il s’agit bien évidemment de remarques ironiques car les émigrés ont besoin de travailler et on ne leur propose que cela. Ils auraient, on s’en doute, apprécié un autre type d’emploi ! Pierre Perret fait allusion à Voltaire