Loïc blondiaux, le nouvel esprit de la démocratie, résumé
Alors que la légitimité de la représentation politique s’affaiblie de plus en plus du fait d’une perte de confiance simultanée entre peuple et représentants et que ce fossé n’arrive plus à être comblé par les instruments de la communication politique, un « nouvel esprit de la démocratie » émerge : la démocratie participative. Celle-ci s’offre en « alternative politique » afin de revitaliser la démocratie elle-même. Cet ouvrage de Loïc Blondiaux vise à expliquer comment rendre compte de ce phénomène émergeant « aux contours flous et aux effets indécis ».
La force d’une notion floue
Selon Loïc Blondiaux, les gouvernements représentatifs sont caractérisés par leur méfiance à l’égard du peuple, peuple qui n’existe pas en dehors des périodes électorales amenant à une rupture des idéaux de la démocratie athénienne. Cette participation du peuple ne sera pensée qu’à parti du XXème siècle a travers « la médiation des partis politiques ». Mais même si cette vison du « travail politique » a su s’imposer, l’auteur souligne que celui-ci n’a cessé d’être contestée. Comment expliquer alors cette « résurgence contemporaine et soudaine […] de l’idée de participation » ? Dans les années 1960, la montée des mouvements sociaux urbains remet en cause les décisions prises par le gouvernement, en particulier dans le cadre de projets d’aménagement ou de projets environnementaux, qui, dans les deux cas, ont des répercussions importantes sur le cadre de vie de la population. Ainsi différentes expériences sont tentées en France. D’abord par un mouvement ascendant où l’on voit la participation comme instrument de contestation du système politique initié par les citoyens dans les années 1960 à 1970, puis par un mouvement descendant dans lequel les autorités politiques élues en sont le moteur à partir