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C'est pour eux une habitude : il s'agit des troisièmes élections municipales en trois ans, après deux scrutins invalidés sur fond de "système Dassault".
Pour la troisième fois en trois ans, après deux élections invalidées, les habitants de Corbeil-Essonnes se rendent aux urnes dimanche 5 décembre pour élire leur maire, sur fond de vives tensions entre le camp de Serge Dassault (UMP) et ses opposants de gauche, dont certains dénoncent un "système mafieux".
Mars 2008, octobre 2009, décembre 2011: trois élections municipales ont été organisées en trois ans, dans cette ville de l'Essonne dirigée de 1995 à 2009 par l'avionneur Serge Dassault, sénateur UMP et patron du Figaro. A tout le moins une situation relativement peu courante.
Le maire sortant, Jean-Pierre Bechter (UMP), bras droit de l'industriel, sera opposé à l'adversaire depuis quinze ans de Serge Dassault, Bruno Piriou (PCF), qui conduit une liste d'union de la gauche.
Un troisième candidat, Jean-François Bayle (SE), ancien adjoint de Serge Dassault à la mairie, va tenter de "mettre fin à la guerre froide (entre MM. Dassault et Piriou, ndlr) à Corbeil-Essonnes".
Grande inconnue de cette élection: le taux de participation. Généralement les élections partielles ne mobilisent guère les électeurs: la lassitude de ces derniers pourrait encore accentuer le phénomène.
En 2009, l'abstention avait été de 52,13% au premier tour, et de 49,3% au second.
Ambiance délétère
La campagne, qui a officiellement démarré le 22 novembre, s'est déroulée dans une ambiance délétère. Deux véhicules ont été incendiés devant la propriété de Serge Dassault à Corbeil. Le 27 novembre, le député PS Manuel Valls, venu sur le marché des Tarterêts apporter son soutien à la liste de gauche, a été insulté et a reçu des oeufs.
Le 26 novembre, des "révélations" sur un "système Piriou", qui ferait écho à un "système Dassault", ont été faites par de jeunes