L’élevage du cheval en France est une pratique attestée depuis l’époque celte. Lié au prestige politique, à l’efficacité militaire et à la nécessité d’obtenir des animaux de travail au quotidien, il passe des mains de riches seigneurs et d’abbayes au Moyen Âge à celles des rois français, par le biais des haras nationaux créés sous Louis XIV par Colbert pour contrôler l’élevage privé. Son histoire dépend étroitement des activités humaines et des besoins de chaque époque qui voit émerger ou disparaître des types de chevaux spécifiques (de guerre, carrossiers, de trait, de course, de sport, de loisir…) en fonction des usages et des besoins. La cavalerie militaire et le transport des personnes ou des matériaux, en particulier, sont les deux motivations principales à cet élevage. Si la réputation des chevaux de travail français, et surtout celle du Percheron, a franchi les frontières, celle des chevaux de selle militaires laisse à désirer. L’organisation de l’élevage et la création des registres de races, ou stud-books, ne date que de la fin du XIXe siècle.
La motorisation et les progrès de l’agriculture font largement reculer l’élevage au XXe siècle. Avec les techniques induisant la fin des usages militaires et utilitaires du cheval, les éleveurs trouvent trouvent désormais quatre débouchés principaux. Le sport hippique concerne surtout les élevages de Pur Sangs et de Trotteurs, ces derniers étant les plus répandus sur le territoire. Quelques personnalités s’y sont forgées un nom, comme Jean-Pierre Dubois. Le sport équestre a révélé quelques athlètes équins de race Selle français et Anglo-arabe au monde entier, comme Jappeloup de Luze, qui a fait connaître la qualité de l’élevage français. Les loisirs, voire la compagnie, se développent toujours bien que l’effectif des chevaux adaptés reste réduit, avec quelques initiatives locales à succès comme celle du Henson. Enfin, la production de viande concerne presque essentiellement les races de trait à l’exportation ou