Les catégories de poids dans les sports de combats en général résultent de la volonté d’établir une égalité des chances pour tous dans une optique de compétition. Dans la lutte avec frappe, les catégories de poids auraient pour objectif déclaré de neutraliser l’avantage que procure, le plus souvent au sujet de grand gabarit, une allonge supérieure ou un poids plus élevé. La catégorisation permettrait, entre autres avantages, de régaler le public d’une lutte digne des origines c’est à dire d’une lutte pure. En neutralisant la différence de poids, on assisterait à des combats équilibrés. Dans ces derniers, la maîtrise de la technique, l’état d’entraînement, la condition physique, le niveau d’expérience, le courage, la bravoure… constitueraient les seuls facteurs déterminant la victoire. En effet, selon le médecin et ancien lutteur Raymond Diouf, la catégorisation, même si elle ne permet pas d’éradiquer les traumatismes dans l’arène, contribuerait à limiter et/ou à minimiser les risques de blessures et d’accidents.
Ces blessures et accidents sont susceptibles de compromettre l’avenir sportif des jeunes et des plus faibles physiquement. Des accidents on en a vu et des exemples ne manquent pas : au milieu des années 70
Mamadou Sakho alias Double Less a fait vivre le calvaire à Bory Patar et à Diongue 2. Ce dernier cité est même décédé quelques mois plus tard.
Même si personne ne lie son décédé à son combat, il est difficile de nier que les coups de Less ont pu le secouer. Les résultats des grands combats des trois dernières saisons viennent confirmer la fréquence des

blessures dans l’arène avec 22 combats arrêtés par décision arbitrale soit un pourcentage de 20% sur les 111 grands combats. Le plus récent exemple fut le combat de Tyson contre Moustapha Gueye au cours duquel le « Tigre de Fass » a failli perdre un œil. Dans ce chapelet de mesures préventives de moralisation et de modernisation, la catégorisation en