Lyrisme des nuits de musset
Le lyrisme est très présent dans la poésie. C’est l'expression personnelles des sentiments intimes. Le recueil de poèmes Les Nuits d'Alfred de Musset, grand poète romantique français, est composé de quatre poèmes construits autour des thèmes de l'amour, de la souffrance et de l’inspiration. A quoi voit-on que ces quatre extraits des Nuits de Musset appartiennent bien à la poésie lyrique ?
Tout d'abord, dans ces quatre poèmes Musset donne la place principale à ses émotions et à son expérience personnelle.
Pour exprimer ce ''moi'' Musset s'adresse à un destinataire : son double dans la Nuit de décembre, d'où la comparaison ''comme un frère'' vers 6, 18 et 30, et l'être aimé, soit sa muse dans la Nuit d'août avec ''O ma muse'' vers 16 et dans la Nuit de mai avec ''O ma pauvre muse'' vers 15. Cette muse à laquelle il s'adresse à pour rôle d'obliger la poète à écrire, à créer comme dans la Nuit de Mai avec le vers ''Poète, prends ton luth'' répété trois fois. Elle a également une fonction consolatrice, vers 9 ''Ah ! Je t'ai consolé'' et vers 25/26 avec la comparaison à un oisillon toujours dans la Nuit de Mai. Enfin elle a pour fonction de faire renaitre le poète et de rouvrir son cœur à l'amour, vers 5/6/7 ''Ô paresseux enfant ! Regarde je suis belle. Notre premier baiser ne t'en souviens-tu pas ?'' et vers 17/18 ''Où vive encore l'amour de moi ! Oui, te voilà, c'est toi, ma blonde''. On peut aussi voir qu'alors que le poète s'exprime en octosyllabe, la muse s'exprime toujours en alexandrins dans les deux extraits de la Nuit de Mai pour persuader le poète qui ne veut pas s'exprimer.
On retrouve aussi dans ce dialogue poétique, qui lui permet d'exprimer ses sentiments personnels, l'omniprésence de la première personne du singulier, comme par exemple l'utilisation de l'anaphore de ''j'aime'' aux vers 17, 18, 19 et 21 de la Nuit d'août ''J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ; j'aime et pour un baiser