Génie universel, Léonard de Vinci apparaît comme le symbole de la Renaissance. Né le 15 avril 1452, dans le village toscan de Vinci, il est le fils naturel d'un jeune propriétaire foncier. Il ne connaîtra pas sa mère, sans doute une paysanne. En ces temps où la bâtardise ne choque personne, le jeune Léonard est élevé par la famille de son père. En 1469, son grand-père décédé, il suit son père et son oncle à Florence où il entre dans l'atelier du célèbre artiste Verrochio. Inscrit en 1472 dans la corporation des peintres, il a la confiance de son maître et collabore à la création de tableaux (il aurait exécuté les anges du Baptême du Christ). On mentionne sa beauté et son goût pour les amours masculines. Artiste indépendant à partir de 1478, Léonard réalise quelques commandes (un retable pour la chapelle du Palazzo Vecchio et plusieurs tableaux). Mais désireux d'être libéré des ennuis matériels, il cherche rapidement un mécène.
Apprenant que Ludovic le More veut ériger une statue équestre en l'honneur de son père François Sforza, Léonard part pour Milan au printemps 1482. Cette statue l'occupe pendant plusieurs années et la maquette du cheval est exposée dès 1493. Il poursuit également son perfectionnement en mathématiques et en sciences naturelles. C'est pendant cette période milanaise qu'il peint la Cène, célèbre fresque qui suscite l'admiration chez ses contemporains. Mais en 1499, l'armée de Louis XII chasse Ludovic et Léonard erre de ville en ville. Il s'installe finalement à Rome après avoir séjourné à Florence en 1503 où il a essuyé un revers face à son jeune rival Michel-Ange. Le frère du nouveau pape, Julien de Médicis, protège Léonard, le loge et le charge d'assainir les marais Pontins. Plongé dans ses recherches sur la quadrature du cercle et dans ses dissections anatomiques, il fait figure de rêveur et d'instable. Las, désabusé et privé de son appui par la mort de Julien en 1516, Léonard rejoint la cour de François Ier en apportant avec lui quelques