Léopold sedar senghor
Son enfance (1906 - 1928) [modifier]
Léopold Sédar Senghor est née le 9 octobre 1906 à Joal, petite ville côtière située au sud de Dakar, Sénégal. Son père, Basile Diogoye Senghor, était un commerçant catholique qui appartenait à la bourgeoisie sérère, une ethnie minoritaire au Sénégal. Originaire de
Djilor, sa mère, Gnilane Ndiémé Bakhoum ,que Senghor appelle dans Élégies
« Nyilane la douce », appartient à l'ethnie sérére. C'est la troisième épouse de Basile Senghor. Elle eut six enfants, dont deux garçons. Le prénom sérère
Sédar signifie « qu’on ne peut humilier ». Son prénom catholique « Léopold » lui fut donné par son père en souvenir de Léopold Angrand, riche commerçant ami et employeur ponctuel de son père. C'est auprès du Père Dubois, de la mission catholique de Djilor, que le jeune Léopold apprit le catéchisme et les premiers rudiments de la langue française. Senghor a commençé ses études au Sénégal, d'abord chez les Pères Spiritains à
Ngazobil pendant six ans, puis à Dakar au collège-séminaire François Libermann et au cours secondaire de la rue Vincens qui s'appellera plus tard le lycée Van-Vollenhoven. Il est déjà passionné de littérature française. au sein d'une famille riche, catholique, encore enracinée dans la société traditionnelle, c'est le collège de Dakar où le lycéen obtient le baccalauréat en 1928 Il obtient une demibourse de l'administration coloniale et quitte pour la première fois le Sénégal à 22 ans ; « seize années d'errance » au pays des Blancs le conduisent de la khâgne du lycée Louis-le-Grand à la Sorbonne puis à l'agrégation de grammaire (c'est la première fois qu'un Africain réussit le concours) ; au professorat à Tours (1937) et à Saint-Maur (1938), interrompu par la guerre, et à deux années de captivité ; après la Libération, il occupe une chaire d'africanisme à l'école de la France d'outre-mer. Derrière ce brillant cursus honorum, profil exemplaire d'« assimilé », se cache un homme blessé