Médiation
Pascale LOSSEL
Dans les années 1950, certains patients hospitalisés en psychiatrie sont occupés à la ferme, la buanderie, légumerie et lingerie de l hôpital . Dans les pavillons ( ancienne nomination des services actuels) des activités occupationnelles sont proposées par les infirmiers : raphia, couture, pliage du linge, rouler les compresses ect .
Peu à peu divers ateliers plus spécifiques se développent : menuiserie, repassage, vannerie, imprimerie, vie quotidienne Ces ateliers se structurent petit à petit il s agit de resocialiser le patient par la remise au travail .
Qui dit « travail » dit rémunération .Un pécule sera versé à ces patients. Ce pécule sera un facteur favorisant l extériorisation de nombreux patients qualifié à l époque de « chroniques ». Le pécule était indexé sur le prix du timbre poste.
A partir de 1970, certains ateliers « sortent » de l hôpital : on parle d Ergotherapie.
Préfixe ergo-, du grec ergon, « travail » et thérapie, du grec therapeia, « cure ».
Les infirmiers détachés sur ces ateliers sont vécus comme des techniciens , des moniteurs d ateliers et non comme des soignants.
Tout ce travail fait avec les patients n est pas encore reconnu dans sa dimension thérapeutique relationnelle. Les soins médiatisés ne sont pas encore conceptualisés.
Peu à peu, sous l impulsion des médecins et des équipes infirmières une évolution se fait jour vers une reconnaissance du soin en psychiatrie. A partir de 1984, il existe un développement du travail institutionnel : quelle place ces ateliers ont-ils dans le soin aux patients?
Cette évolution va permettre de structurer ces activités ainsi apparaissent : La sociothérapie L art-thérapie Les médiations corporelles La vie quotidienne
Qu évoque pour vous les termes : Médiations ?Médiations thérapeutiques? Soins médiatisés? Est-ce la même signification?
La définition du dictionnaire donne trois aspects au mot « médiation ». En 1 : c est d abord une «