Mémoire sur la langue des signes
Nous tenterons d’apporter des réponses à cette question en traitant successivement l’histoire et l’évolution de la langue des signes, la formation des signes et la syntaxe de la langue des signes française.
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE DE LA LANGUE DES SIGNES.
A. Absence de communauté linguistique pour les sourds.
Comme le dit Bill MOODY dans son ouvrage sur la LSF, jusqu’au 18e siècle, les sourds sont vus comme incapables de témoigner par eux-mêmes. Ce sont donc les entendants qui parlent pour eux mais de façon souvent faussée. En général, une personne qui était la seule personne sourde dans son village faisait partie de la vie communautaire, et était tolérée au même titre que l’« idiot du village », « le débile ».
Le sourd, n’ayant pas accès à la parole, ne pouvait participer aux échanges oraux de la communauté. Il n’avait accès aux informations que de manière très réduite et adressée pour lui. La communauté entendante le considérait comme « intellectuellement inférieur ». En effet, les sourds n’avaient pas la même chance que les