Ma terre, tu es belle...

Toi la terre de mes ancêtres, le pilier de ma vie

Tu chantes en breton, les amours mélancoliques.

Le son de ta harpe affirme tes racines celtiques,

Mon âme s'évade souvent sur tes landes fleuries.

On y danse au son des binious, j'entends encore

Les sabots de bois frapper le sol d'un pas cadencé...

Terre, ton parfum sent la bruyère et l'ajonc doré,

L'Armor n'est jamais loin qui cache mille trésors...

La baie du Mont Saint Michel et ses prés salés

S'étalent autour du rocher, harcelé par les flots

Sous le regard de ce saint mythique tout là-haut,

Guettant la mouvance de tes sables ensorcelés...

L'air iodé de la mer, nous compte ses légendes,

Parfois, dans la brume épaisse du bord de mer,

On croit apercevoir sur la pointe du Finistère,

Le fantôme d'un naufragé errant sur tes landes...

Tes croisées étalent le rouge explosif du géranium,

Pareil à des cascades fleuries ravissant les sens...

Les hortensias caressent tes églises avec élégance

Cachant la tristesse des pardons frisant le délirium...

J'aime toucher tes pierres de grès, m'y ressourcer...

Voir tes toits d'ardoises bleues tranchant sur l'azur

Entendre tes nombreux clochers qui me rassurent,

Respirer l'air pur où s'élève le chant de la sainteté...

Dégustant tes crêpes sucrées, tes galettes de blé noir,

Mes yeux croient voir menhirs et dolmens de Carnac...

M'unissant à toi en pensée, je sens le grand ressac

De ton océan envahir mon cœur aux lueurs du soir...

En la forêt de Brocéliande, rôde Merlin l'enchanteur,