Madame bovary flaubert ch8
I. un portrait physique à portée sociale: Usure physique: les traits physiques du personnage en soulignent l'usure (et non la vieillesse normale) : elle est « ratatinée» - par ce terme dépréciatif le narrateur suggère l'extrême réduction de cet être humain; particulièrement ridée - l'auteur en marque l'abondance par une comparaison «plus plissé de rides qu'une reinette flétrie» ; l'état des mains, où le regard du narrateur s'attarde car elles sont sans doute les plus représentatives de cette longue vie de travail, - des objets grossiers comme les galoches « longues mains à articulations noueuses », des objets érodés, sculptés, par les multiples tâches « encroûtées, éraillées, durcies» (noter l'insistance ici, dans l'énumération d'un lexique expressif; les qualificatifs sont des participes passés, c'est-à-dire que l'auteur souligne le résultat d'actions) « à force d'avoir servi ». On est tout à fait à l'opposé des canons esthétiques de la bonne société qui veut des mains blanches et fines (celles-ci sont « noueuses» et semblent salies) Pauvreté: Le narrateur tient à souligner l'indigence du personnage par ses vêtements, de «pauvres vêtements» : une camisole, un tablier (qui souligne que l'on a affaire à une travailleuse, qui n'a semble-t-il pas d'autre tenue pour participer à la fête) un béguin «sans bordure », c'est-à-dire dépourvu de la moindre coquetterie, et de «grosses galoches de bois », dont l'auteur met en évidence