Madame bovary, resumé
, FLAUBERT
Textes étudiés
:
Texte 1
:
Chapitre VII, première partie
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L e bal à la Vaubyessard
À trois pas d’Emma, un cavalier en habit bleu causait Italie avec une jeune femme pâle, portant une parure de perles. Ils vantaient la grosseur des piliers de Saint
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Pierre, Tivoli, le Vésuve, Castellamare et les Cassines, les roses de Gênes, le Colisée au clair de lune. Emma écoutait de son autre oreille une conversation pleine de mots qu’elle ne comprenait pas. On entourait un tout jeune homme qui avait battu, la semaine d’avant, Miss Arabelle et Romulus, et gagné deux mille louis à sauter un fossé, en Ang leterre. L’un se plaignait de ses coureurs qui engraissaient
; un autre, des fautes d’impression qui avaient dénaturé le nom de son cheval.
L’air du bal était lourd
; les lampes pâlissaient. On refluait dans la salle de billard. Un domestique monta sur un e chaise et cassa deux vitres
; au bruit des éclats de verre, madame Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysans qui regardaient. Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Elle revit la ferme, la mare bourbeus e, son père en blouse sous les pommiers, et elle se revit elle
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même, comme autrefois, écrémant avec son doigt les terrines de lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l’heure présente, sa vie passée, si nette jusqu’alors, s’évanouissait tout entièr e, et elle doutait presque de l’avoir vécue. Elle était là
; puis autour du bal, il n’y avait plus que de l’ombre, étalée sur tout le reste. Elle mangeait alors une glace au marasquin, qu’elle tenait de la main gauche dans une coquille de vermeil, et ferma it à demi les yeux, la cuiller entre les dents.
Texte 2
: Chapitre VIII, Deuxième Partie
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Le portrait de Catherine Leroux
« Catherine
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Nicaise
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Élisabeth Leroux, de Sassetot
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la
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Guerrière, pour cinquante
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quatre ans de service dans la même ferme, une médaille d’argent – du prix de