Madame de sévigné
Je t'avoue que j'ai vraiment hâte d'avoir de tes nouvelles […] : je meurs d'envie, cela m'empêche même de dormir. Je suis sûre que je vais recevoir tes mails. Je sais très bien que tu m'as écrit, mais je les attends, et toujours rien . Je vais me consoler … et m'amuser à t'écrire. :-)
Tu sauras, ma petite chérie, qu'avant hier, mercredi, après être revenue de chez M. de Coulanges, et étant passée à la poste, je revins pour me coucher. Jusque là tout est normal, mais ce qui l'est beaucoup moins, c'est qu'à trois heures du matin j'entendis crier au voleur, au feu, et ces cris étaient si près de moi et si intenses, que je pensais que c'était ici; je crus même entendre qu'on parlait de ma petite-fille; je croyais même qu'elle était entrain de brûler vive. Je me levai avec la peur au ventre, dans le noir, toute tremblante à la limite de tomber . Je courus vers sa chambre, qui était la tienne : rien à signaler, tout était calme !!! Par contre, je vis la maison de Guitaut tout en feu; les flammes passaient par-dessus la maison de Mme de Vauvineux. On voyait à l'extérieur et surtout chez M. de Guitaut, comme en plein jour: Il y avait des cris, un bazar pas possible, les poutres et les solives qui tombaient ,faisaient un vacarme incroyable ! Je fis ouvrir ma porte pour envoyer au secours mon personnel[…], et puis je voulus aller dans la rue pour voir ce qui s'y passait comme les autres; j'y trouvai M. et Mme de Guitaut presque nus, Mme de Vauvineux, l'ambassadeur de Venise et tout son staff ! La petite Vauvineux qu'on portait tout endormie chez l'ambassadeur […]. Moi ,je me sentais à l'abri mais j'avais très pitié de mes pauvres voisins […] ; le feu était si puissant qu'on ne pouvait pas approcher , et on ne pouvait imaginer la fin de l' incendie qu'avec la fin de la maison de ce pauvre Guitaut. Il faisait pitié à voir; il voulait allez sauver sa mère qui brûlait au troisiéme étage ; sa femme s'accrochait à lui et le