Madame Sabatier final
Baudelaire continuait à envoyer des lettres anonymes avec des poèmes à la radieuse « Présidente » en 1853 et en 1854. Le 31 août 1857, Baudelaire envoya une lettre de rupture à Apollonie Sabatier «Lettre a la présidente », après qu’elle se soit offerte à lui une seule fois, la veille.
Ainsi, Madame Sabatier fut l’une des muses de Baudelaire pour quelques un des poèmes des Fleurs du Mal. Dans ceux-ci, Baudelaire dresse le portrait de ce que pourrait être la Femme, éternelle, presque déifiée. Une proche parente de la Vierge Marie en quelque sorte (Madone).
Portrait d’Apollonie Sabatier de Vincent Vidal (1811-1887)
Vincent Vidal représente Madame Sabatier au temps de sa splendeur, alors qu’elle a une vingtaine d’année. Vêtue d’une robe drapée avec un collier de fleurs, qui met en valeur ses formes gracieuses. Elle montre une jeune femme sûre de sa beauté naturelle et de la fascination qu’elle peut exercer sur les hommes. « Que diras tu ce soir », « Confession », et « Toute entière » sont trois poèmes qui illustrent l’amour platonique entre Madame Sabatier et Charles Baudelaire.
Que diras-tu ce soir
Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire,
Que diras-tu, mon coeur, coeur autrefois flétri,
A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère,
Dont le regard divin t'a soudain refleuri ?
- Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :
Rien ne vaut la douceur de son autorité ;
Sa chair spirituelle a le parfum des Anges,
Et son oeil nous revêt d'un habit de clarté.
Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,
Que ce soit dans