Mademoiselle
Introduction
« L’Europe sera unie ou elle sera cosaque, l’agglomération de l’Europe arrivera tôt ou tard par la force des choses : l’impulsion est donnée, et je ne pense pas qu’il y ait en Europe, d’autre équilibre que l’agglomération des grands peuples ». NAPOLEON
L’unification de l’Europe s’appuie sur de longues traditions intellectuelles, morales ou encore spirituelles, trouvant elles-mêmes leurs sources dans l’Antiquité. A cet égard, les conquêtes de Rome et la romanisation du monde conquis, ont permis l’expansion d’une civilisation et d’une culture fondées à la fois sur l’humanisme hellénique et, à partir des derniers siècles de Rome, sur le christianisme.
Ce double apport n’a cessé de nourrir la tradition européenne, laquelle, malgré les invasions, s’est perpétuée sur cette partie limitée de l’Empire Romain que constitue l’Europe occidentale.
A partir de la fin du Moyen Âge, apparaissent des Etats monarchiques centralisés qui se donnent des administrations, des armées permanentes, des impôts réguliers, et disposent ainsi de forces considérables. Ces Etats sont : la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, puis la Pologne et la Russie.
A l’émiettement féodal succède la formation de grandes unités rivales, mais non pas d’une entité unique.
Le seul lien qui existait alors, l’unité religieuse, disparaît à son tour. L’Europe chrétienne se divise malgré elle avec les guerres de religions au 16ème siècle essentiellement.
Le cadre géographique de l’Europe des temps modernes s’est considérablement élargi par rapport au secteur limité qu’occupait l’Europe chrétienne au Moyen Âge. L’entrée de la Russie a constitué un élargissement conséquent à l’Est. Seul l’Empire Ottoman, qui n’était pas considéré comme faisant partie de l’Europe va progressivement être refoulé. Mais l’élargissement le plus spectaculaire se produisit cependant avec l’expansion coloniale, à l’époque des grandes découverte et la conquête de nouvelles terres.