Mademoiselle
L’eau porte en elle le poids pesant de l’être humain, comme la mère qui porte dans ses entrailles le germe qu’elle nourrit de son sang et berce dans son étreinte ; Ô si chaleureuse ! Issu du giron maternel, l’être humain cherche éternellement à y retourner et de s’y réinstaller pour jouir de l’amour que seule la mère pourra offrir. L’eau devient alors le substitut maternel qui invitera l’être humain à venir se retrouver en s’y perdant. De l’union des deux entités naîtra alors un être libre qui préservera son essence naturelle. L’eau se transforme, dès lors en une invitation dans l’univers du désir et de l’amour pour transcender vers le fantasme, l’imaginaire ainsi que l’onirique.
Ce que les mots peineront à dire, l’eau pourra déceler. C’est cela l’écriture …une écriture qui tout en restant silencieux, procure un tel bonheur et un état de plénitude. L’écriture devient alors, source et procuratrice de jouissance et laissera couler allègrement le désir, le bonheur, la liberté, le fantasme et le rêve de cet ailleurs, tout comme l’eau coule vers l’infini. Dès lors, nous nous laisserons transporter sur cette douce mélodie, née de la fusion de l’eau et des mots. L’écriture devient alors, une écriture de la liberté et de soi. Cette littérature aura pour la femme une dimension salutaire car elle a depuis longtemps été confinée à une position inférieure que ce soit dans la vie ou dans l’écriture.
Ainsi, l’écriture devient une arme qui donnera à la femme, qui ne cherche pas à se démarquer des hommes et de leurs écritures, un moyen de briser les chaînes de l’ordre préétablie qui la confine à être une femme et non un être humain. À travers la littérature, la