main
Comme énoncé précédemment, beaucoup de personnes handicapées utilisent plusieurs prothèses différentes, en fonction du contexte dans lequel elles se trouvent et de ce qu’elles souhaitent fair (on notera au passage la ressemblance avec la notion d’outil unique largement utilisée par l’industrie
; voir section I). Il est donc indispensable, lorsque l’on développe une prothèse, de prendre en compte les habitudes des patients et de faire en sorte que les nouveautés apportées par une nouvelle main artificielle puissent se fondre dans ce canevas. C’est pour cela que l’on peut trouver de nombreux modèles de mains myoélectriques reprenant peu ou prou l’architecture d’une main à câbles contrôlable par enroulement d’épaule, et où la rotation des moteurs viendra simplement remplacer la tension des câbles.
Nous sommes (relativement) habiles parce que nous sommes pourvus du sens du toucher. Celui-ci nous apporte quantité d'informations sur les objets que nous saisissons. Dotés d'une telle perception, les robots pourraient eux aussi manipuler des objets sans encombre (déchirer une page, briser un stylo entre ses doigts ou laisser échapper une bouteille). De nombreuses équipes recherchent donc des solutions pour recréer artificiellement le toucher.
Ainsi, les chercheurs mesurent précisément le courant qui traverse le matériau et en déduisent la pression exercée sur la surface. « Ce dispositif nous permet de détecter des pressions inférieures à la centaine de grammes par centimètre carré, ce qui est proche de la sensibilité de notre épiderme », explique Zhong Lin Wang. Cela grâce à une densité de 8 464 détecteurs par centimètre carré. Notre peau, elle, est plus économe : 17 000 capteurs seulement sur chaque main, dont 58 par centimètre carré sur les paumes et 240 par centimètre carré au bout des doigts.
Malgré tout, ces technologies permettent déjà aux robots d'effectuer un certain nombre de tâches. « Aujourd'hui, ils peuvent saisir des objets de façon assez