Thème 1-B : La tectonique des plaques : l’histoire d’un modèle

Chapitre 8. : Une lithosphère découpée en plaques rigides et mobiles La lithosphère rigide apparaît donc comme mobile au-dessus de l’asthénosphère ductile. Reste à comprendre comment modéliser la dynamique de cette lithosphère en mouvements de plaques. Problème : comment définir les plaques lithosphériques et leur dynamique ? I. Les failles transformantes En 1965, le géologue canadien Wilson avait remarqué dans les linéations magnétiques des décalages horizontaux de plusieurs centaines de kilomètres au niveau de zones de fractures qui se retrouvaient pour l'axe de la dorsale. Il les interpréta en introduisant le concept de faille transformante : les failles transformantes permettent de relier des segments de dorsales ou de fosses entre eux, ou même de joindre une dorsale à une fosse. Ce sont des zones fractures où il n’y a ni création de lithosphère (comme au niveau de la dorsale elle - même) ni disparition de lithosphère (comme au niveau des fosses océaniques).

En 1966, Lynn Sykes montre que les ondes émises par les séismes sur les parties actives des failles transformantes proviennent de mécanismes de cisaillement et que les ondes émises par les séismes sur les dorsales proviennent d’un mécanisme d’étirement, c'est-à-dire un phénomène d’ouverture. II. Déplacement des plaques En 1967, Morgan […] suppose que la lithosphère est découpée en une série de « blocs » parfaitement rigides qui se déplacent les uns par rapport aux autres. […] Ces blocs glissant sur la surface sphérique du globe terrestre, on peut démontrer que le déplacement de tous les points d’un bloc rigide correspond à une rotation autour d’un axe, dit axe eulérien, passant par le centre de la Terre […]. Dans le cas particulier d’une divergence de plaques, il est clair que la vitesse d’écartement est d’autant plus grande que le pôle de rotation est éloigné. Les failles transformantes sont la conséquence de ces différences de vitesse