maissa bey
Maissa Bey est le pseudonyme de Samia Benameur, née à Ksar el Boukhari (Médéa) en 1950, petit village au sud d'Alger ; après des études de français, elle devient enseignante. Elle est également fondatrice et présidente d'une association de femmes algériennes paroles et écriture . Elle vit et écrit dans l'Ouest algérien.
Commentaire " Je marche dans les rues de la ville. J'avance, précédée ou suivie, je ne sais pas, je ne sais pas, mais quelle importance, suivie ou précédée d'un épais nuage de poussière et de cendres intimement mêlées. Je traverse des rues, des avenues, des boulevards, des impasses, des allées, des venelles qui sont à présent chemins de pierres et de terre. Et le présent, démesurément dilaté, se fait stridence, espace nu où s'abolit le temps. [...] Il paraît que j'ai poussé un grand cri, un seul, juste avant d'ouvrir les yeux. Je n'en ai aucun souvenir. " Amina, une jeune fille jusqu'alors sans histoire, profondément ébranlée par le tremblement de terre survenu dans son pays, décide brusquement de rejoindre la cohorte des victimes du séisme. Elle se défait ainsi de son identité, de ses racines, de sa vie même, et va découvrir, au contact d'une humanité ravagée, au milieu du désordre, de la misère, de la précarité - et de la violence aussi -, des aspects encore inconnus d'elle-même... et de cette même humanité. Maïssa Bey, romancière confirmée, poursuit inlassablement sa quête identitaire et nous emmène, cette fois encore, à la découverte de son Algérie et de ses femmes, faites de lumière et de violence. Un texte d'une rare intensité.
Prix Marguerite-Audoux, Grand Prix de la nouvelle de la Société des gens des lettres, Maïssa Bey a fait remarquablement irruption dans le champ littéraire algérien, optant pour un style aéré et sobre où la femme tient une place particulière. Rencontre…
Liberté : Dans Sous le jasmin la nuit, on sent, tout comme dans Cette fille-là, où encore dans Au