Les caractéristiques d’une relation maître-valet

Rappels :
( couple essentiellement théâtral : il s’agit de personnages-types.
( couple comique au théâtre
( Généralement, l’on distingue deux types de « couples » :
- le valet va aider son jeune maître (relation de complicité : voir Le Barbier de Séville chez Beaumarchais)
- le valet va se jouer de son maître ( relation de duplicité : voir les mêmes quelques années après, dans Le Mariage de Figaro). Dans ce cas, le valet affronte très rarement son maître mais ruse !
- dans tous les cas, les personnages sont interdépendants (voir le couple ambigu dans Dom Juan, de Molière) dans l’action, et sont reliés par un rapport hiérarchique asymétrique défini par des conventions d‘ordre social.
( Que se passe-t-il lorsque il n’existe aucune action et lorsque la société a disparu ?
( Dans Fin de partie, mise à nu, donc, des rapports de pouvoir lorsqu’ils tournent à vide.

I. Un rapport de domination
1. Hamm, un maître…
Hamm au centre de la pièce, Clov à côté : sa place se définit en fonction de celle de Hamm. A noter : le fauteuil comme trône dérisoire.
Mode employé pour s’adresser à Clov : l’impératif et l’interrogation « donne-lui un biscuit », « boucle-le »…
2. …tyrannique
Ordres contradictoires, caprices d’enfant (tyran domestique) : p. 38 « On va condamner les couvercles. (Clov se dirige vers la porte.) Ca ne presse pas. (Clov s’arrête.) J’ai envie de faire pipi » / « J’ai envie de faire pipi » répétition, puis « calmant ». Bien sûr, tour du monde, et la scène du replacement au millimètre près p.39 + p.42 la comédie de la lunette. « Ne reste pas là, tu me fais peur »
p. 19 semble soulagé de l’avoir fait souffrir.
Clov semble bien être un souffre-douleur. Hamm éprouve d’ailleurs une certaine volupté à faire souffrir Clov, ou à lui prédire une fin terrible.
Siffle Clov : « tes chiens sont là » ( déshumanisation grotesque.
Hamm s’excuse toutefois : « Pardon », mais « froidement », et répète « plus fort »