Majdoun
En 1998 et en 1999, la conjoncture économique française a été marquée par la reprise de l’investissement des entreprises et de l’achat de logements et de biens durables par les ménages. Sociétés et ménages ont ainsi nettement accru leur recours au crédit. Par ailleurs, l’amélioration des comptes des administrations publiques leur a permis de modérer leurs appels aux marchés de capitaux, facilitant ainsi aux sociétés l’émission, à de bonnes conditions, de titres de créances. Au total, l’implication des intermédiaires financiers (établissements de crédit, OPCVM et sociétés d’assurance) dans la phase d’accélération de l’économie française a été très sensible. Tout d’abord, les indicateurs conjoncturels d’évolution de l’intermédiation (taux d’intermédiation en flux) se sont redressés en 1999. Ensuite, l’activité de transformation relative aux dépôts et aux crédits a été importante en 1998 et en 1999, en raison de l’allongement de la durée des crédits et de l’accroissement de la liquidité des dépôts. Le rôle des intermédiaires financiers dans la mutualisation des risques financiers s’est également renforcé avec le recul de la détention directe de titres par les agents non financiers, qui ont privilégié les placements en assurance-vie et l’acquisition de titres d’OPCVM. Enfin, le soutien apporté par les institutions financières aux entreprises émettrices de titres sous la forme d’engagements de financement s’est accru.
Dominique DURANT Direction des Études et des Statistiques monétaires Service des Analyses et Statistiques monétaires Adrien FRIEZ Direction des Études et des Statistiques monétaires Service d’Études et Statistiques des opérations financières
BULLETIN DE LA BANQUE DE FRANCE – N° 81 – SEPTEMBRE 2000
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Principales caractéristiques de l’intermédiation financière en France sur la période récente
1. Un comportement des agents non financiers propice à