Malaise dans la civilisation

610 mots 3 pages
reud débute son texte par indiquer que suite à la publication de son précédent ouvrage, L’avenir d’une illusion, un de ses amis lui objecta qu’il n’avait pas, dans sa critique de la religion, saisie la véritable nature de celle-ci. Freud a rejeté les systèmes religieux au nom de son rationalisme analytique, mais aurait méconnu par là la véritable nature de toute religion authentique, à savoir le sentiment océanique. Ce dernier, ressenti par son interlocuteur et par beaucoup d’autres, consiste en un sentiment d’appartenir à la nature ; ce sentiment d’osmose merveilleuse entre le monde et l’homme, voilà la véritable source de la religion – le reste peut tout à fait se comprendre comme superstition, mais ce fonds d’appartenance à un tout immense demeure.

Voilà le nouvel argument auquel Freud décide de s’affronter. L’idée d’une harmonie pré-établie entre l’homme et la nature lui apparaît aberrante, totalement déconnectée de ce que l’expérience analytique lui apprend quotidiennement. Il propose donc d’en procéder à l’analyse : d’où vient-il ? D’où peut bien venir ce fameux sentiment océanique ? Freud, devant l’étrangeté de ce sentiment, en propose donc une « déduction psychanalytique », page 46.

Pour ce faire, il sollicite directement sa seconde topique – quoi de plus assuré que le sentiment du moi ? C’est logique, attendu que la différenciation du moi et du ça se fait au contact de l’extériorité. Rien ne devrait donc être aussi précis que le Moi. Sauf que certaines situations en attestent, les frontières du moi varient parfois. C’est le cas dans le cadre d’une relation amoureuse, le moi et le toi deviennent plus floues. L’examen plus approfondi de notre conscience conduit même à fortement relativiser cette première analyse : le moi se trompe souvent – combien d’idées prêtées à autrui qui partent de soi ? Le moi, finalement, n’a rien de très clair. Il nous apparaît limpide, il l’est nettement moins dès que la réflexion s’en empare et l’étudie dans le détail.

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