Malthus et le droit des pauvres
Opposé aux lois sur les pauvres, Malthus propose donc un plan pour les abolir graduellement. Les arguments qu'il développe trouvent encore aujourd'hui un certain écho chez les libéraux quand il s'agit de réduire le chômage. Les pauvres soumis à ces lois "tyranniques", qui réduisent les inégalités, sont incités à la paresse. Malthus considère "qu'il faut désavouer publiquement le prétendu droit des pauvres à être entretenus aux frais de la société", dans la ligne de l'apologue du banquet (présente dans la seule édition de 1803): "Un homme qui est né dans un monde déjà occupé (...) n'a aucun droit de réclamer la moindre nourriture et, en réalité, il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n'y a point de couvert disponible pour lui; elle lui ordonne de s'en aller, et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à