En 1932, il réalise « Les Larmes ». En gros plan, Man Ray photographie un œil. Les longs cils maquillés nous indique ,sans équivoque, que c’est bien l’œil d’une femme ,en pleurs, les larmes étant figurées par des perles de verre.
«Les Larmes» présentée durant une exposition qui à eu lieu au Centre Pompidou en 2009
Cette photographie est enfait, une publicité pour un mascara «Le Cosmecil» pour la marque Arlette Bernard, qui est accompagnée d’un slogan «Pleurez au cinéma, pleurez au théâtre, riez aux larmes sans crainte pour vos beaux yeux».
Pour prouvez son efficacité, la marque fait appel à Man Ray qui pour illustrer la publicité fait poser un mannequin (danseuse de French Cancan) et fait un cadrage sur ces deux yeux, maquillés, ornés de fausses perles d’eau faites à base de glycérine.
Ce que nous fait comprendre cette vidéo est que, à partir des années 20, la publicité présente dans les revues va être un des moyens les plus importants des artistes du Surréalisme en photographie pour se faire connaitre. Dora Maar est également un des exemples de ce moyen pour se faire de la publicité.
Le grand public, à donc connu la photographie Surréaliste principalement grâce aux publicités des magasines mondains.
Néanmoins, quand Man Ray publie cette photographie dans ses livres, le cadrage est différent, il ne se fait que sur un oeil.
Pour la transformer en oeuvre artistique en photographie Surréaliste Man Ray va donc recadrer la photo sur un oeil unique.
Pourtant, c’est plus la publicité pour Arlette Bernard que la photographie après transformation qui va devenir emblème de la photographie Surréaliste et une des grandes «icônes» comme le dit Christophe Chéroux de notre vision de la photographie Surréaliste.
Les larmes, 1932
Aujourd’hui l’une de ses plus célèbres photos, celle-ci a été à l’origine publiée dans des magazines, illustrant une publicité pour le masacara « Cosmecil » d’Arlette Bernard. Elle n’était pas signée mais était accompagnée du slogan: « Pleurez