Mange
Dans le roman nous avons une alternance de deux narrateurs, avec un changement fréquent entre les chapitres.
En premier, le narrateur omniscient, il parle à la troisième personne du singulier. Il ne joue aucun rôle dans le livre mais il permet de faire avancer l’enquête policière. Le narrateur est extra diégétique parce ce qu’il raconte est extérieur à la narration et parce que pour lui l’histoire est terminée, il s’adresse à nous, les lecteurs. Il est aussi hétéro diégétique parce ce n’est pas un personnage de l’histoire. Il n’est pas objectif, il utilise beaucoup de stéréotypes tellement gros que ça ne peut être que de l’ironie. A travers ces caricatures, l’auteur dénonce le racisme. Le lien entre les différents évènements est établi grâce à son omniscience. Il donne le point de vue des personnages et permet donc de mieux comprendre certains faits, certaines actions et le roman en général. Son discours est assez violent parce qu’il permet la continuité du récit policier.
Ensuite, on a Benjamin Malaussène, le second narrateur de l’histoire, il est extra diégétique parce qu’il est lui-même raconté par le narrateur omniscient. Il est également auto diégétique parce que c’est un personnage de l’histoire, le héros même. Il donne au roman un coté émotionnel et attachant grâce à son langage familier et son humour permettant de donner un certain équilibre au roman et d’adoucir son côté violent. Il fait souvent une pause dans sa narration pour amener son avis, sa réflexion et ses commentaires sa situation.
Cette double narration nous permet d’avoir le roman sous différents points de vue et pousse à une lecture active.
C’est Benjamin Malaussène qui apporte la touche d’humour au roman : « Il ne lui a pas fallu plus d’une séance pour me ravaler au rang de lanterne magique et s’octroyer la dimension cinémascope-panavision-sun-surrounding et tout le tremblement. » (p.33)
Benjamin a aussi un côté très émotionnel qu’il dévoile