Manifeste du sgc
En éradiquant les coûts de stockage et de distribution, Internet contournait en effet la tyrannie des étals de supermarchés, qui avaient bridé les choix possibles du consommateur.
Et, en développant des logiciels analysant et prévoyant les goûts des consommateurs, des entreprises comme Amazon encourageaient les gens à plonger dans l’ésotérisme. Les évolutions actuelles semblent donner raison à Chris Anderson: il n’y a jamais eu autant de choix dans l’Entertainment. 610 films sont sortis aux USA l’année dernière, contre 471 en 1999. Plus de la moitié de la totalité des abonnés à la télévision payante vivent dans la zone Asie-Pacifique. La vidéo online explose : chaque minute, l’équivalent d’environ 20 heures de contenu est ajouté sur YouTube. Internet a aussi grandement étendu le choix de musique et de livres… Pourtant, la constante augmentation de proposition de contenu supposé adapté aux goûts de chacun ne semble pas avoir atteint l’attractivité du blockbuster : c’est même l’inverse qui se produit (rappelons le budget du film de James Cameron, Avatar : 500 millions de dollars). Le fait est qu’Internet à facilité (immédiateté, gratuité) l’accès à du contenu spécialisé, pour tous. C’est la fameuse Long Tail de Chris Anderson. Mais pourquoi, alors qu’elle est censée contenir des contenus adaptés à tous, n’a-t-elle pas (comme annoncé)