Considéré comme le plus grand intellectuel vivant par ses pairs, Noam Chomsky, revendique la capacité de tout individu à pouvoir se former sa propre opinion, sans être influencé par l’environnement médiatique, dans l’ère des technologies de l’information et de la communication.
Il incite chacun à protéger son esprit. « Chaque individu a les aptitudes pour s’auto-défendre intellectuellement. Les médias, les politiques, fabriquent le consentement et transforment la population en objet passif qui ne contrôle plus leur propre destin ». La passivité des acteurs se vérifient actuellement. Alors que, paradoxalement, notre société est une société d’information et de communication, la population est désinformée.
En trente minutes, elle emmagasine plus d’une dizaine d’informations : c’est ce que l’on appelle l’actualité. L’actualité, c’est donc se désinformer : l’acteur qui la reçoit, n’a pas le temps d’y réfléchir, d’y penser, car à peine l’a-t-il entendue, qu’une actualité en chasse une autre. Entendue, et non « écoutée ». Entendre, c’est avoir une attitude passive face à ce que perçoit l’oreille, le son est identifié, pas analysé. Ecouter, c’est prêter attention à ce que l’on entend, avec une analyse poussée des bruits perceptibles. Ce que l’on écoute, nous apporte une émotion, des sentiments variables et hétérogènes propres à tout un chacun, l’écoute c’est l’ouverture de l’esprit à la réflexion. Ce que l’on entend, l’on n’y prête guerre d’attention, on le répète bêtement sans y porter aucun jugement. L’entente c’est la prison de la réflexion.

Noam Chomsky, incite les individus à l’écoute et à la réflexion, mais surtout il croit en la capacité de chacun à pouvoir faire cette analyse de l’existant : tout individu est rationnel, doué de raison. Mais la raison humaine est bafouée par la multiplicité des sources d’informations et la vitesse de leur communication. L’homme du XXI siècles est loin du siècle des lumières : son esprit s’assombrit et se ferme face à