Manon lescaut, personnages en marge
TLa Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont Mais moi, qu’ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrites, & manquer à mes principes ? je dis mes principes, & je le dis à dessein : car ils ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen & suivis par habitude ; ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, & je puis dire que je suis mon ouvrage. Entrée dans le monde dans le temps où, fille encore, j’étais vouée par état au silence & à l’inaction, j’ai su en profiter pour observer & réfléchir. Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraite, écoutant peu à la vérité les discours qu’on s’empressait de me tenir, …afficher plus de contenu…
Charles retourna donc vers sa femme et la conjura de céder ; il se mit à genoux ; elle finit par répondre :— Soit ! j’y vais.En effet, elle tendit la main à sa belle-mère avec une dignité de marquise, en lui disant :— Excusez-moi, madame.6/ Nana, Zola, 1880Publié en 1880, Nana est le neuvième roman du cycle des Rougon-Macquart écrit par Zola, relatant l’histoire d’une jeune prostituée.« Alors, il leva les yeux. Nana s’était absorbée dans son ravissement d’elle-même. Elle pliait le cou, regardant avec attention dans la glace un petit signe brun qu’elle avait au-dessus de la hanche droite ; et elle le touchait du bout du doigt, elle le faisait saillir en se renversant davantage, le trouvant sans doute drôle et joli, à cette place. Puis, elle étudia d’autres parties de son corps, amusée, reprise de ses curiosités vicieuses d’enfant. Ça la surprenait toujours de se voir ; elle avait l’air étonné et séduit