Marbeuf
Il s'établit alors en Anjou, puis à Orléans et à Paris puisqu'il dira plus tard qu'à une période (autour de 1619), il était amoureux d'une parisienne. Il semble alors qu'il ait abandonné ses études pour elle. On le retrouve plus tard en Lorraine et en Savoie, même s'il revient fréquemment à Rouen, ainsi que l'attestent ses victoires aux palinods de Rouen en 1617, 1618 et 1620, ainsi que ses deux autres participations répertoriées à ce concours annuel de poésie donné en l'honneur de la Vierge.
Ses stances intitulées « Anatomies de l'oeil » (1617) le font alors connaître. Il sera plusieurs fois l'hôte de l'archevêque François de Harlay, un des amis de Pierre Corneille, dans son château de Gaillon. Il célébrera la magnificence de la résidence de l'archevêque plus tard dans un sonnet publié dans le « Mercure de Gaillon ou recueil de pièces curieuses » (1664). A Gaillon, il a sans doute fréquenté l' « Académie de Saint Victor », cercle que l'archevêque a crée à Paris et qui regroupait les membres les plus érudits du clergé Normand, dont Antoine Gaulde, vicaire général de Rouen et poète helléniste, Robert le Cornier de Sainte Hélène, grand vicaire, poète et protecteur des lettres, et Jean-Pierre Camus, évêque de Belley et auteur.
L'oeuvre de Pierre de Marbeuf est plutôt variée, on y retrouve des sujets