marcbolan
La poésie, depuis toujours servait à « évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions 1 ». L’exemple particulier de la poésie est la poésie personnelle à l’aide de laquelle le poète peut s’exprimer le plus. Mon travail porte sur un des poètes français de la Renaissance – Clément Marot (1496 – 1544). Il a été un des premiers grands poètes français formé principalement par son père, Jean Marot, qui était aussi poète. En 1518, il est entré au service de Marguerite d’Alençon, sœur de François Ier. Ses sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther lui ont valu la prison plusieurs fois, puis l'exil en Italie et en Suisse. Entre-temps, il séjournait à la cour du roi et écrivait de jolis poèmes d’amour adressés à Anne d’Alençon (nièce de Marguerite d’Alençon), bien plus jeune que lui, qui a été pour lui « une amie de cœur, une confidente et une muse2 ». « Les nombreuses pièces, souvent exquises, qu’il lui a vouées attestent qu’il s’agit d’une passion grave et pure, non d’un jeu littéraire.3 » Dans ses œuvres, il présentait Anne et ses émotions envers elle. Il écrivait à propos de leur idylle à la cour et aussi sa tristesse après le départ de son amie – elle avait décidé de quitter la cour de sa famille et Clément Marot: « Recevoir (...) l’hommage d’un écrivain déjà mûr et qui avait femme et enfants, apprendre par cœur ses vers d’amour, c’était un agréable passe-temps, mais non pas une carrière 4 ». Cependant, la rencontre avec cette jeune fille a influé son œuvre, surtout les épigrammes que je voudrais analyser.
L’épigramme chez les Anciens était une courte inscription gravée sur un monument, puis il est devenu « petite pièce de vers du genre satirique, se terminant par un trait piquant 5». Les épigrammes de Marot sont cependant des poèmes légers exprimant ses sentiments envers la femme, rassemblent au Canzoniere de Pétrarque.
Dans le premier épigramme