Marcel proust : fiche de lecture
Marcel Proust naquit à Paris dans une famille de bonne bourgeoisie. Son père était médecin, sa mère était issue d'une famille juive, riche et cultivée. Dès l'enfance, Proust souffrit de crises d'asthme chronique. Ses talents littéraires se manifestèrent dès le lycée. Il commença tôt à fréquenter des salons comme celui de Mme Arman, amie d'Anatole France. Sous le patronage de ce dernier, Proust fit paraître en 1896 son premier livre Les Plaisirs et les Jours , un recueil de nouvelles, d'essais et de poèmes. Il eut peu de succès. Proust avait commencé en automne 1895 un roman qu'il n'acheva pas et abandonna vers novembre 1899. Ce roman ne fut publié qu'en 1952 sous le titre Jean Santeuil. Après ce second échec, Proust consacra plusieurs années à traduire et commenter l'historien d'art anglais, John Ruskin. Il publia plusieurs articles sur celui-ci et deux traductions: La Bible d'Amiens en 1904, Sésame et les Lys en 1906. Les deux préfaces à ces ouvrages sont importantes pour la formation du style et de l'esthétique de Proust. "Sur la lecture", préface de Sésame, contient des thèmes que l'on retrouvera dans Du Côté de chez Swann.
Profondément bouleversé par la mort de sa mère en septembre 1905, Proust interrompit quelques mois son activité littéraire. En février 1907, il fit paraître dans le Figaro un article intitulé "Sentiments filiaux d'un parricide", où il esquisse l'analyse de deux éléments fondamentaux dans sa future psychologie : la mémoire et la culpabilité. D'autres articles parus en 1907-1908 sont considérés comme des travaux préliminaires à son roman, dans lequel ils seront intégrés plus tard.
Au début de l'année 1908, Proust écrivit pour le Figaro une série de pastiches imitant le style de Balzac, Michelet, Flaubert, Sainte-Beuve et autres