MARCEL PROUST
I- Une expérience involontaire
a) Effacement involontaire de l’enfance dans la mémoire
- Eloignement dans le temps
- Caractère vague du souvenir indéfini
- Souvenir qui s’efface (narrateur focalisé sur coucher -> drame qui occulte le reste enfance)
b) Régression du narrateur
- Rupture temporelle
- Retour inconscient à l’enfance (passivité enfant -> préalable à l’affleurement conscient du souvenir d’enfant)
c) Le hasard : concours mystérieux de circonstances favorables ?
- Une action non préméditée
- Malaise du narrateur au moment où il fait son expérience (froid physique et moral -> poids)
- Un petit morceau permet d’évoquer l’édifice immense du souvenir.
Transition : « Mais » introduit une rupture entre l’évocation de ses circonstances et l’extase du souvenir. Opposition entre un état malheureux et ce bonheur suprême.
II- Extase du souvenir (expérience extraordinaire)
a) Une expérience magique
- Immédiateté – instantanéité (-> passé révolu et éphémère)
- Extrême plaisir (vocabulaire extrêmement mélioratif)
- Expérience quasi mystique (qui transcende le narrateur)
b) Dépassement de la contingence : expérience de l’éternité
- Résurrection (« de ce qui était mort pour moi » -> impression de plénitude)
- Révélation du moi (-> attributs COD, sujet… + un moi profond, immortel révélé)
- Lyrisme : rythme ternaire…
c) Effort de l’esprit : une pensée qui n’est pas en retrait :
- Sensation gustative (détaillée, mise en avant = symbole, liée à une signification supérieure)
- Effort intellectuel (« attentif », analyse, précision de l’évocation)
- Enigme (recherche d’un sens -> triple question)
Transition : Difficulté de la quête
III- Difficulté de l’entreprise autobiographique
a) Expérience existentielle
- Présent (énonciation et vérité générale) -> la quête du souvenir se confond avec l’expérience universelle de la création littéraire. Le souvenir et l’écriture se confondent.
- Plongée dans les profondeurs du