Marchandising
Concurrence féroce entre magasins, interaction croissante de la publicité, aujourd'hui la distribution met en œuvre des moyens élaborés pour capter la clientèle et l'inciter à l'acte d'achat final.
Les vitrines tout d'abord ont un design conçu pour attirer le client et le faire entrer dans le magasin. Couleurs, ambiances "océaniques" ou "volcaniques", prix cassés, soldes, nouveautés: tous les moyens sont utilisés pour matérialiser la célèbre formule AIDA: (A) pour attention: "tiens, que disent ces affiches fluo?"; (I) pour intérêt: "des soldes, ça peut être intéressant!"; (D) pour désir: "cette petite robe me plaît..."; (A) pour action: "entrons voir ce qu'ils ont".
La formule la plus sophistiquée consiste à disposer les modèles les plus attractifs près de l'entrée, de part et d'autre de la frontière symbolique entre l'intérieur et l'extérieur. Le client s'apercevra alors trop tard qu'il est déjà dans le magasin, à portée de vue du vendeur tapi dans l'ombre, qui n'aura plus qu'à susurrer la redoutable formule: "puis-je vous renseigner?".
Ces pratiques utilisées par les petites boutiques font cependant figure d'amateurisme en comparaison des savants aménagements des grandes surfaces -tel Marjane- conçues, de l'architecture intérieure à la musique d'ambiance, pour placer le client potentiel dans les conditions les plus favorables à l'achat.
L'entrée est située en général à droite, en vue de canaliser le sens de circulation des clients dans le magasin. L'homme, lorsqu'il a le choix, oriente naturellement ses pas dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Cette caractéristique curieuse mais universelle est donc mise à profit pour allonger le parcours des clients au sein des