Marche du bio
Malgré les difficultés économiques, les Français mangent de plus en plus de produits bio. En 2009, ils ont été 46% à le faire au moins une fois par mois, contre 44% l’année précédente. Selon le baromètre de l’Agence Bio publié aujourd’hui, 45% d’entre eux souhaiteraient manger des plats bio au restaurant et 41% voudraient en trouver à la cantine de leur lieu de travail. Si un Français sur quatre trouve normal de payer plus cher ces produits, ils évaluent le surcoût acceptable à 11% par rapport aux produits standards. Le problème est que selon diverses enquêtes publiées dans la presse, les prix des produits bio seraient supérieurs de 50% à 70% aux autres.
Et si c’était LA bonne résolution de l’été ? Non, pas se mettre au régime ! Mais simplement manger bio ! Lançons-nous. Tentons de remplir nos Caddies de tomates, de viande ou de vins certifiés AB, Nature et Progrès ou Demeter. On s’aperçoit vite que l’argument des produits bio introuvables ne tient plus. Scrutez votre grande surface : « Pendant longtemps, on ne trouvait le bio que perdu au milieu des soupes diététiques et des biscuits aux germes de sésame », explique Brigitte Brunel Marmone, de la chaîne La Vie claire.
Désormais, le choix est vaste. Monoprix propose 730 références bio alimentaires, 14 dans les cosmétiques et 150 dans le textile. Une offre sensiblement équivalente à celle de Carrefour ou de Casino. Si vous préférez les boutiques spécialisées, il en existe de plus en plus : Biocoop compte 313 magasins ou la Vie claire, 185. Sans oublier les 700 Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap), ces groupes de consommateurs qui pré-paient à des fermiers leur production, laquelle est livrée sous forme de paniers, souvent bio.
Bref, c’est à se demander pourquoi les Français ne consacrent au bio que 1,5 % de leurs dépenses alimentaires (soit 2,4 milliards d’euros en 2008), loin derrière les Danois, les Autrichiens ou les Suisses. A cause du prix