Marché du luxe
Méthodologie
1 000 interviews ont été conduites l'été dernier auprès d'un échantillon représentatif des Français les plus riches.
Distance critique
Le premier enseignement de l'étude confirme le ralentissement observé par les marques sur le front des ventes. On assiste entre 2007 et 2009 à une prise de distance des consommateurs. A l'égard de l'univers du luxe dans son ensemble, les Français étaient déjà critiques en 2007. Deux ans plus tard, ils sont 66 % à juger que le luxe est synonyme de «dépense inutile, de produits superflus», une progression de 9 points en deux ans ! Et 71 % pensent que le luxe correspond à une «façon de vivre superficielle» (+ 5 points). Le luxe s'est éloigné des consommateurs, car en période de crise, ces derniers rationalisent leurs achats. En 2007, ils étaient 75 % à considérer que le luxe est une «récompense que l'on s'offre». Ils ne sont plus que 67 % en 2009. Si ce chiffre reste élevé, cette baisse témoigne que le «luxe plaisir» est en perte de vitesse.
Des valeurs qui résistent
Cependant, malgré cette prise de distance, les fondamentaux du luxe à la française persistent dans l'esprit des consommateurs. Il reste ainsi très largement associé en France aux valeurs de beauté, de rareté et de distinction. Cette trilogie, reflet d'un mode de vie raffiné, demeure au coeur de la perception du luxe des Français. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 78 % considèrent que le luxe, c'est vivre «en s'entourant de très beaux objets». 75 % pensent qu'il est une façon de «se distinguer, de se faire remarquer», soit une progression de quatre points entre 2007 et 2009. Et 72 %