Marché du thé
Perspectives de croissance et axes de développement Paysage concurrentiel et forces en présence
Avec des progressions à deux chiffres, les dosettes persistent à jouer les locomotives du marché du thé et du café. Un dynamisme qui tranche avec la stagnation, voire le léger recul, des cafés torréfiés et solubles mais aussi du thé sur le segment moyen de gamme. Une performance qui contraste également avec la croissance limitée du marché pris dans son ensemble, compte tenu de son degré élevé de maturité. Selon les prévisions exclusives de Xerfi, la consommation des ménages en thé et café augmentera de 1,5% en volume en 2011. Même modeste, cette perspective restera supérieure à celle des produits alimentaires dans leur ensemble.
Au-delà du caractère attractif du secteur, l’évolution des cours des matières premières, et en particulier du café, constitue un défi majeur pour les industriels. Les tensions apparues mi-2010 vont en effet perdurer, plusieurs pays parmi les principaux producteurs mondiaux ayant été touchés par des incidents climatiques et sanitaires (Brésil, Vietnam, Indonésie, Colombie…), dans un contexte de faible niveau des stocks et de demande soutenue. Ces tensions engendrent des surcoûts pour les opérateurs, qui peinent parfois à les répercuter intégralement à travers des hausses de prix. Le taux de marge brute des transformateurs de thé et café du panel Xerfi a ainsi diminué de près de 4 points entre 2003 et 2010.
Pour contre-attaquer, les fabricants poursuivent leurs efforts d’innovation en vue de renouveler les gammes mais aussi accompagner le mouvement de valorisation de l’offre. C’est ce qu’illustre le développement de références mettant en avant l’origine géographique ou biologique des produits. Le groupe Orientis Gourmet, avec la marque Kusmi Tea, a ainsi lancé mi-2010 une nouvelle gamme de thés bio baptisée Lov Organic. Kraft Foods (Jacques Vabre) et Sara Lee (L’Or, Senseo) se sont aussi positionnés sur ce