marcovaldo
La détermination farouche qui s’impose chez elle est en fait l’écho de la force d’âme d’autres personnages féminins du roman : son amie Lee-Qong, réfugiée du Viet-Nam dans des conditions difficiles et sa tante chez qui elle vit, la mère de Yasmina qui , à la fin de l’histoire, affirme sa place dans le couple même si elle ne conteste pas clairement la loi de son mari. Les hommes n’ont qu’à comprendre.
Mais l’expérience de Yasmina est douloureuse : elle a voulu réaliser un exploit au-delà de ses limites associant ses qualités de dessinatrice à sa volonté de l’emporter sur les garçons de la bande : c’est l’accident. A la fin, le nouvel exploit auquel elle se confronte désormais est tout simplement de marcher. Mais marcher, c’est avancer dans la vie ; tracer son empreinte sur le sol, c’est agir sur le monde ou simplement exister. Si jamais elle ne réalise son désir de marcher à nouveau, du moins elle le réalisera de manière symbolique.