Mariage de fifaro
L'exemple le plus connu est celui de le tirade de Marceline, scène 16 de l'acte III. Alors que la vieille femme se préparait à épouser Figaro qui lui ne voulait pas de ce mariage, elle découvre que le picaro n'est autre que l'enfant qu'elle avait abandonné. Sa tirade est donc d'abord une défense ; cependant, c'est principalement une attaque contre la mauvaise condition féminine. Son rôle a une grande importance dans la pièce. Francis mentionne : « Par la voix de Marceline, Beaumarchais attaque de front les injustices dont souffrent les femmes dans une société phallocrate, et, ce faisant, il crée un rôle qui frise l’incohérence dramatique. » Quant à la ruse féminine, le rôle de Marceline est coupé en deux. Au début, elle n’est pas très aimable, elle veut entraîner Figaro à se marier avec elle et pas avec Suzanne. Elle apparaît comme une femme ridicule, elle est malgré tout beaucoup plus âgée que Figaro. Cette ruse féminine risque de plus de se terminer par un mariage incestueux. Après qu’elle a fait savoir qu’elle est la mère de Figaro, son personnage se transforme plutôt en victime et en mère dévouée. Mais elle veut toujours participer aux intrigues. A la fin de l’acte IV, elle joue avec Suzanne et la Comtesse contre le Comte et Figaro, et tout cela devient une lutte des sexes. Dans son monologue, dans l’acte III, scène XVI, Marceline critique les hommes et leurs abus. C’est ce monologue qui l’a rendue célèbre :
MARCELINE, s’échauffant par degrés. – Oui, déplorable, et plus qu’on ne croit ! Je n’entends pas nier mes fautes, ce jour les a trop bien prouvées ! mais qu’il est dur de les expier après trente ans d’une vie modeste ! J’étais née, moi, pour être sage,