Mariane
Marianne pourrait avoir plusieurs origines, soit hébraïque Mariana, Marianha, soit de la contraction de "Marie et de Anne".
Dans la seconde hypothèse, le discours est très prolixe à justifier la thèse. Les deux prénoms Marie et Anne étaient très répandus au XVIIIe siècle en France, et portés par plusieurs reines, dont Marie de Médicis, Anne d’Autriche, Marie-Antoinette.
Marianne est la figure allégorique de la République française. Sous l’apparence d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien, Marianne incarne la République française et représente par là-même les valeurs républicaines françaises contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ».
L'usage était, à la fin du XVIIIe siècle, très répandu dans les milieux populaires, notamment à la campagne, ou encore dans le personnel domestique des maisons bourgeoises. Son utilisation comme symbole de la République a été attribuée à une chanson révolutionnaire du pays albigeois, la Garisou de Marianno (en français, la Guérison de Marianne), composée par le cordonnier-poète Guillaume Lavabre, de Puylaurens.
La chanson, racontant les avatars du nouveau régime, fut vraisemblablement écrite en octobre 1792, une dizaine de jours seulement après la fondation de la République. Il s’agit de la première occurrence du prénom Marianne en tant que symbole de la République. Marianne y représentait la devise française.
Quoi qu'il en soit, le village de Puylaurens revendique désormais le titre de « berceau occitan de la Marianne républicaine ». Les aristocrates contre-révolutionnaires utilisaient le double prénom Marie Anne, la forme « Marianne » leur paraissant trop populaire, à la limite vulgaire.
Les révolutionnaires ont adopté cette dernière pour symboliser le changement de régime, mais surtout ils mettaient en avant la symbolique de la « mère patrie », de la mère nourricière qui protège les enfants de la République. Les républicains du Midi contribuèrent aussi à associer ce prénom à leur