Marie Dissertation
- Pas de ponctuation
- Enjambements multiples, même d'une strophe à l'autre
- Pas de rimes régulièrement disposées (les strophes sont du reste des quintils, il y a donc un vers qui reste "orphelin"). Certaines rimes sont approximatives ou "osées" Ex : "que n'ai-je"
- Pas de fil conducteur parfois : on cite souvent le cubisme pour donner une image du style d'Apollinaire, qui juxtapose les images (défi à l'explication "linéaire"!) Il y a même rupture dans l'écriture : ainsi on passe brusquement au "récit" au début de la dernière strophe...
2° La mouvance de l'amour (et non l'image de la femme!!!)
- Y a -t-il un retour possible de Marie? Un futur de l'amour? (strophe 1)
- Tout fuit : images des brebis, des soldats, de l'eau, des symboles de l'être aimé : cheveux, mains (strophes 3, 4 et 5) (Notez le renversement de l'image classique : ce ne sont pas les feuilles qui jonchent (le sol), ce sont les aveux qui jonchent les mains (ou les feuilles)!
- Cette fuite est irréversible : l'amour fuit vers un "ailleurs" (strophe 2)
3° Seule la conscience demeure...
- Le souvenir à la fois mélancolique (strophes 3 et 5), existentialiste (il n'y a pas de "clé" : strophe 2), existentiel (strophe 3 "que n'ai-je/un coeur à moi")
- La résignation (fin de la strophe 2), mais celle-ci ne suffit pas...
- L'ivresse douloureuse que l'on voudrait voir finir (dernier vers)
Conclusion
La mouvance de l'écriture est à l'image de la mouvance des souvenirs, des espoirs, du flux perpétuel du monde... Seule la conscience introduit un peu de permanence, sans être une solution... On peut rapprocher ce poème du "Pont