Marie vous avez la joue aussi vermeille
Comme dans la tradition de l'éloge amoureux, l'auteur fait la cour à sa belle. il commence par une description physique rythmée par des métaphores pour revendiquer son unique beauté. Il décrit Marie, débute par le visage "Marie, vous avez la joue aussi vermeille qu'une rose de mai" (v,1) cela renvoi l'image d'une jeune fille aux joues lisses et rosâtres. Il s'attarde ensuite sur ses cheveux "de couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds" (v,3), ici il reflète des cheveux parfaitement ondulés, d'une couleur unique et naturelle. Ronsard prolonge ses métaphores flatteuses jusqu'au dernier vers de son poème.
On remarque dans ces métaphores le champ lexical de la nature. On peut interpréter cela comme le cycle de la nature qui aboutît, les fleurs "deux boutons" (v,11), " rose de mai" (v,2) qui font référence au printemps puis les fruits "châtaigne" (v,3), "pommellent" (v,10) qui eux font référence à l'automne, on pourrait même dire que Ronsard affirme qu'une beauté aussi parfaite implique obligatoirement la nature. L'auteur par les moyens que l'on vient d'éclaircir exprime une certaine sensualité et un désir profond d'accéder à sa légitime. Pour cela il utilise le champ lexical des sens, on relève celui de la vue "Vous avez les tétins comme deux monts de lait" (v,9), du gout "Dans vos lèvres forma un doux miel savoureux" (v,6) et de l'ouïe "Pithon vous fit