Lubin Baugin, Le Christ mort pleuré par deux anges

Michel Corneille, Saint François-Xavier en prière devant la Vierge à l’Enfant

Philippe de Champaigne, Saint Charles Borromée

Claude Vignon Le Triomphe de saint
Ignace 1628
Ce tableau a été commandé à Claude Vignon pour orner le maître-autel de l’église des Jésuites d’Orléans. L’oeuvre rend hommage au fondateur de l’ordre, saint Ignace, placé entre ses compagnons parmi lesquels on peut identifier saint François-Xavier vêtu de blanc, canonisé comme lui en 1622 et les allégories des quatre parties du monde qui rappellent l’expansion de l’ordre sur tous les continents.
La composition s’organise sur trois niveaux : en bas, l’évocation des Jésuites et de leur oeuvre, en haut, les saints du Paradis groupés autour de Dieu et au milieu, le Christ et la Vierge, représentés dans un rôle d’intercesseurs. L’iconographie renvoie à un épisode de la vie de saint Ignace qui, sur la route entre Venise et Rome, s’est vu signifier sa mission par Dieu et Jésus portant sa croix. La Vierge, le regard dirigé vers le Père, intercède auprès de lui pour obtenir une place au paradis pour Ignace en lui montrant l’oeuvre accomplie, figurée au registre inférieur à travers le groupe de Jésuites et celui des allégories.
Le jeu des regards et des gestes associé à celui des masses et des couleurs créent une dynamique ascendante qui conduit le regard vers le paradis éblouissant de lumière. C’est cette même lumière dorée que l’on retrouve sur la chasuble de saint Ignace, rendue rutilante par les empâtements de la matière picturale, qui s’apprête à gagner le monde céleste.
Cette peinture est une parfaite illustration du dogme de la Contre-Réforme qui revendique la préeminence de la Vierge et le rôle d’intercesseurs des saints. Le déploiement de faste rend l’oeuvre imposante et a pour but d’édifier le fidèle et de susciter son adhésion inconditionnelle au modèle proposé.

Louis de Boullogne La Sainte Famille avec sainte