L’entreprise R… est spécialisée dans la fabrication et la transformation de polyuréthane, un matériau servant notamment à la fabrication de pièces automobiles (volant, boîtier de vitesse, accoudoirs de portes…). Ce matériau est utilisé dans de nombreux autres secteurs (électronique, militaire, moules à béton…). Pour rédiger le document unique sur l’évaluation des risques, l’entreprise fait réaliser par un centre spécialisé des mesures de niveau sonore dans l’atelier de transformation où se situent deux mélangeurs de polyuréthane. Elle constate que les niveaux sonores dépassent largement la valeur d’action supérieure (VAS) fixée à
85 dB(A). En effet :
- le premier mélangeur, assurant la fabrication de 10 à 100 litres de polyuréthane, génère un bruit strident de 96 dB(A) ;
- le second mélangeur, de taille plus importante, mis en oeuvre pour fabriquer près de trois tonnes de polyuréthane, produit un niveau sonore de 103 dB(A) au poste de travail.
Monsieur Durand travaille 7 heures par jour, depuis 15 ans, dans cet atelier. Il est obligé de porter des protections individuelles contre le bruit, mais il ne les met pas systématiquement. 1. ANALYSER LA SITUATION en utilisant l'approche par le risque ou démarche a priori
Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 impose l’obligation pour les employeurs de transcrire les résultats de l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs dans un document unique.
1.1 Identifier le risque professionnel présenté par cette situation :

Les exigences de la réglementation sont basées sur la comparaison de l’exposition sonore du salarié à différents seuils : si ces seuils sont dépassés, certaines actions doivent être entreprises.
L’exposition est évaluée à partir de deux paramètres :
- L’exposition « moyenne » sur 8 heures (notée Lex,8h)
- Le niveau de bruit impulsionnel maximal, dit « niveau crête » (noté Lp,c.)
Chacun de ces deux paramètres est comparé à trois seuils :
- Valeur