Marivaux-le jeu de l'amour et du hasard-lisette et silvia ou le problème du mariage
A. Lisette ou une conception trop optimiste sur le mariage
Lisette est en quelque sorte la porte parole de l’opinion commune, on le voit par l’utilisation du pronom « on ». Lisette exprime une conception trop optimiste, trop conformiste sur le mariage. On trouve ainsi dans le texte l’acceptation de tous les préjugés, de tous les « on-dit ». Lisette semble très sensible à l’apparence extérieure, à la beauté (l.61) et surtout à la bonne mine (l.66-67). En fait, Lisette semble être réaliste car elle accepte un mari avec tous ses défauts, elle ne recherche pas une image idéale. B. Silvia ou l’obsession du malheur conjugal
Silvia est au contraire obsédée voire hantée par le malheur conjugal. Le malheur des autres femmes (l.83 à 90, l.93 à 98, l.103 à 111) l’a fait réfléchir sur le sujet du mariage et des hommes. C’est pourquoi elle ne cherche pas la beauté extérieure (l.64-65) mais la beauté intérieure. Elle désire un homme aimable avec un bon caractère (l.70-71). Elle veut un cœur pur. Silvia ne veut donc pas se marier.
Si elle devait se marier, alors, il s’agirait du grand amour, l’homme parfait qui n’existe pas. Silvia se sert du mariage pour revendiquer sa personnalité, on le remarque par l’utilisation du pronom « moi ». II- Les vicissitudes du mariage
A. Le mariage ou la disparition des illusions et de la passion
Avant le mariage, l’homme auquel une femme est promise porte le masque de l’homme parfait : aimant, aimable, agréable, poli, amusant… Mais après le mariage, l’homme ayant obtenu ce qu’il désirait, c’est-à-dire de l’argent de la dot ou bien le mariage avec sa promise, reprend son véritable aspect.
Le mari peut alors être sombre et farouche (l’exemple d’Ergaste l.85), froid et ennuyeux (l’exemple de Léandre l.94 et 98) ou bien, brutal et fourbe (l’exemple de Tersandre l.103 et