Marivaux, les acteurs de bonne foi
Les acteurs de bonne foi est une pièce de théâtre en un acte, de Marivaux parue en 1757.
Sa particularité première est sa mise en abyme. En effet, Merlin, un valet, doit improviser la représentation d'une comédie dans laquelle les acteurs interprètent leur propre rôle. Dans cet extrait de la scène 2, il s'agit d'une répétition. On assiste donc à la face cachée du théâtre, le spectateur découvre alors un univers qu'il ne voit pas habituellement, puisque il assiste toujours aux représentations achevées. Nous allons voir que dans une telle situation, la frontière entre le théâtre et le réel se voit fragilisée, le but étant de renforcer l'illusion théâtrale. Mais quels procédés Marivaux a t-il utilisé pour que l'illusion théâtrale soit renforcée ? Dans une première partie nous aborderons le rôle du metteur en scène, pour nous diriger lors d'une seconde partie vers la hiérarchie entre les personnages, et terminer enfin sur la mise en abyme.
Dans cet extrait, le metteur en scène détient le rôle le plus important, c'est lui le meneur de jeu. Par exemple, à la ligne 6, « dans le plan de ma pièce » il y a la le déterminant possessif « ma », qui prouve qu'il est le seul à prendre les décisions, il s'approprie la pièce. De plus, il a déjà tout prévu. Il sait ce qu'il veut, ses idées sont claires, puisqu'il a « un plan » en tête. pourtant il n'a pas l'air sur de la tournure que sa pièce va prendre. En effet, il dit bien « dans le plan de ma pièce » et non « dans ma pièce ». De plus, il recherche la perfection, puisqu'il tient à garder le caractère de chacun, « vous ne sortez point de votre catactère » à la ligne 6, il désire que sa pièce soit prise pour vrai, et mise donc sur la sincérité de sa troupe. Ensuite, à la ligne 13, il termine sa réplique par « Oh ! Je défie qu'on arrange mieux les choses ». Il y a une interjection, qui traduit son enthousiasme, suivis d'une phrase traduisant son autosatisfaction. Il