Introduction

Aujourd’hui, la population mondiale n’est point homogène. En effet, les vagues successives d’immigration aux Etats Unis et en Europe principalement et les évolutions de mentalités qui en ont découlé, ont modifié les paysages culturels et sociologiques, amenant la création de communautés plus ou moins importantes et structurées. Par conséquent, on peut identifier au sein d’une société, une culture dominante, à laquelle adhère la majorité, et plusieurs sous-cultures qui ne se reconnaissent pas ou plus dans les valeurs dominantes (Goodman 1992) : cela forme ainsi des communautés de minorités au sens large où nous l’entendrons ici.

Toutes ces évolutions démographiques et sociologiques ont transformé l’environnement commercial et ces communautés de minorités apparaissent donc comme des potentielles niches de consommateurs présentant des besoins propres à leur groupe d’appartenance. En effet, le modèle du consommateur global, de la consommation de masse tend à disparaitre sous l’influence de l’individualisme, et le marketing en est donc bouleversé. Le marketing par essence, doit s’adapter à la société qu’il vise et les annonceurs ont besoins de renouveler leur manière d’envisager le rapport à leur public. En effet, d’une société de consommation de masse, nous sommes passés à une société de consommation fragmentée créant ainsi des segments de consommateurs avec des spécificités propres. Cette transformation conduit à de nouvelles formes de marketing sélectif comme le marketing communautaire. En marketing, la segmentation permet de mieux communiquer avec les consommateurs ciblés et conditionne le succès ou l’échec des actions mises en œuvre. Ainsi, se rapprocher des minorités est aujourd’hui un enjeu clé de ce secteur. Il nous a paru intéressant de nous pencher sur l’évolution des cibles marketing et particulièrement sur l’intérêt grandissant pour les minorités, qui chamboule tout le champ de la communication

Pour Anne Sengès dans son