Soirée gravée
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Un soir, alors que je rentrais chez moi, je vis quelque chose d’assez déroutant. Un homme, vêtu de haillon, s’avançait vers moi, et me dit bonjour. Ce qui m’interpella de prime abord ce fût son accoutrement. En effet en y regardant de plus près je vis qu’il avait un visage parfait. Aucune tâche, aucun bouton, il était propre. Il me demanda ce que je faisais comme métier, et une discussion s’engagea. Je lui expliquai que j’étais ingénieur d’affaire chez un éditeur de logiciel. Internet était mon métier et je tentai donc de lui en expliquer le fonctionnement. Pendant que je faisais mon monologue, je m’aperçus qu’il avait une chaine tatouée sur le bras, comme celle dont me parlait ma grand-mère, celle du temps de l’esclavage. Il remarqua que je fis une pause et décida de mettre fin à la conversation en me disant « à demain ». Je voulais le retenir car quelque chose m’intriguait chez cet homme. Au même moment, mon téléphone sonna, je répondis à l’appel. Mon interlocuteur voulait savoir qu’elles étaient mes disponibilités pour la semaine, afin d’unifier nos calendriers pour la prospection que nous allions avoir à faire auprès d’un client important. Soudain, j’entendis un bruit sourd derrière moi, puis un cri effroyable. En me retournant je vis ce même individu courir, rempli de sang, un couteau à la main. J’essayais de me rassurer en me disant que j’étais en sécurité mais à mesure que j’avançais vers la femme qui gisait à terre, ma confiance en moi disparaissait. Elle était là, à mes pieds, se vidant de son sang et les seuls mots qui sortirent de ma bouche furent : « rassurez-vous, je suis là ». D’accord, on peut dire que ce n’était vraiment pas la meilleure solution pour la rassurer. Je pris mon téléphone, et tout en jetant un œil autour de moi, je composai le