Marketong éthique
I - LES NOTIONS CLES
II - LA STRATEGIE MARKETING
III - LES LIMITES DU MARKETING ETHIQUE
"Les grands hommes sont soucieux d'éthique, les petits d'étiquette." Claude Frisoni
L ’image des entreprises s’est sérieusement dégradée depuis le début de ce siècle. Dans cette période de transition entre deux mondes qui pousse notre schizophrénie à son paroxysme, l’éthique - avec le développement durable - semble être une valeur certaine, mais est-elle sûre ? Entre éthique et étiquette, le risque communicationnel est réel. L’éthique est une notion difficile à cerner pour le commun des mortels. Elle relève de notions de bien, de mal, de valeurs souvent individuelles. A l’heure d’Enron, des licenciements destinés à maintenir ou augmenter des bénéfices, des résultats trimestriels, de bouleversements climatiques majeurs, des publicités porno-soft, de la réalisation de l’homo economicus, la partition « entreprise et éthique » ou encore « marketing et éthique » sonne décidément faux.
Au delà du manque de lisibilité d’un vocabulaire opaque par nature, il est nécessaire de se souvenir que les individus vivent dans un quotidien fait d’inquiétudes et d’angoisses face à la mutation imposée par la mondialisation. La question reste ainsi posée : quels sont les critères objectifs et percevables qui permettent à une entreprise ou à du marketing de se considérer comme éthique ? Le risque de trop communiquer sur les valeurs est de réduire encore plus l’espace de crédibilité dans lequel les entreprises et les institutions peuvent s’immiscer. A ce jeu dangereux, le citoyen-consommateur risque de devenir rapidement autiste et « la communication durable » prendre de sérieux revers.
C’est une fois de plus au-delà des mots et des images que devrait se situer le sens. A l’heure où se dessine la société « individuelle organisée » (1), chacun, dans son quotidien, ses rapports sociaux, ses espoirs et ses craintes, devra percevoir l’éthique des entreprises comme une