Marot, "une épître au roi"
L'Adolescence Clémentine (1532)
"Petite épître au Roi" (1518)
INTRODUCTION:
Le texte étudié est un épître, car un poème adressé, ici au roi, François 1e, écrit par C. Marot.
Marot est né en 1496 et mort en 1544 en exil car plusieurs fois soupçonné de sympathie avec la Réforme. C'est un poète de cour, cour à laquelle il exerce une fonction : il est valet de chambre, il écrit un certain nombre de pièces de circonstance, obéit le plus souvent aux formes traditionnelles et rédige plusieurs épîtres, notamment au roi pour demander sa bienveillance, en particulier lors de ces problèmes avec la justice [été mis en cause dans des affaires religieuses].
Il contribuera également, notamment à travers ses traductions, à introduire le pétrarquisme en France.
1. Contexte Historique et Littéraire
Période de l'humanisme, épître adressée à François Ier. Marot entre au service de sa sœur (Marguerite d'Angoulême) en 1527.
Ce poème repose sur l'usage de la rime équivoquée (la plus difficile et la plus élégante), tradition des Grands Rhétoriqueurs (fin XVe si, son père, Jean en faisait partie) qui sont des historiographes de propagande. Clément Marot ne s'inscrit pas dans cette lignée (seulement pour le côté formel)
2. Présentation du texte
a) forme : épître : poème long, isométrique (ici décasyllabe) à rimes plates, traitant de sujets légers sur le mode de la conversation familière. Découpe régulière à la césure (4/6 : traditionnel). Poème fondé sur la paronomase du mot "rime". b) fond : Demande d'argent au Roi, traitée sur un model original et qui se transforme en éloge de la poésie.
3. Compréhensions littérales : Comment cette transformation s'effectue-t-elle ?
I. Une épître de requête virtuose
- Poète pauvre : paronomase "je m'enrime" (enrhume) : excès de poésie, sans rétribution. Son unique occupation est la rime, totalement tourné vers la poésie.